Jan Ullrich (Telekom) est toujours maillot jaune. Derrière Virenque (Festina) à 6'22'' conforte sa 2eme place et son maillot à pois. Marco Pantani (Mercatone Uno) à 10'13'' fait la bonne opération du jour en prenant la troisième place à Bjarne Riis (Telekom), qui est à 11'55''. A la cinquième place, on trouve maintenant Fernando Escartin (Kelme) à 16'05''. 
 

L'Italien déjà vainqueur à l'Alpe-D'huez, il y a deux jours, s'est imposé en solitaire à Morzine. Richard Virenque prend la deuxième place devant Jan Ullrich. Les deux hommes sont à 1'17'' de Pantani. Plus loin Zberg et Casagrande arrivent avec 1'59'' de retard, Riis lâché avec 2'05''. Quant à Olano, il coupe la ligne avec 3'39'' dans la musette. Encore une mauvaise opération pour l'Espagnol. 
 

Marco Pantani est passé en tête au sommet du col de la Joux-Plane (Hors catégorie). Ullrich et Virenque passent avec 55'' de retard. Il reste 12 km avant l'arrivée à Morzine. La descente risque d'être très chaude. Derrière Riis est repris par Olano. Le Danois est en train de perdre sa troisième place au classement général. 
 

Alors que Pantani accroît son avance (plus de 50''), Richard Virenque a décidé d'attaquer à son tour. Seuls, Bjarnes Riis, Jan Ullrich et Fernando Escartin, tentent de suivre. Mais le rythme de Virenque est très élevé. 
 

Alors que le groupe de tête n'était plus qu'à quelques kilomètres du sommet, Marco Pantani, le grimpeur de la Mercatone Uno a giclé. Derrière Bolts et Casagrande ont craqué. Riis tente de prendre le relais, Virenque reste dans les roues. L'Italien a 24 '' d'avance. 
 

Bolts fournit un gros travail pour Bjarne Riis et Jan Ullrich dans un groupe où l'on peut voir Laurent Roux, José Maria Jimenez, Francesco Casagrande, Fernando Escartin, Marco Pantani, Bobby Julich, Beat Zberg et Richard Virenque, qui se retrouve sans équipier. Derrière il y a des dégâts. Olano est à plus de 30''. 
 

A 11 km du sommet du col de Joux-Plane, les deux hommes sont avalés par le peloton. Les Telekom ont pris avec Udo Bolts la tête des opérations. Grosse surprise, le Suisse Laurent Dufaux, dont on faisait un favori, est lâché du groupe. 
 

A trente kilomètres de l'arrivée à Morzine, terme de cette quinzième étape, Livingston et Peron ont un avantage de 26'' d'avance sur le peloton. Les Festina emmènent toujours la meute à quelques kilomètres de l'ascension du col hors catégorie de Joux-Plane. 
 

Dans la côte de Châtillon, Andrea Peron (la Française des Jeux)et Kevin Livingston (Cofidis) ont attaqué. Ils ont creusé un écart conséquent à moins de 40 km de l'arrivée. 
 

C'est un peu la question que l'on peut se poser. En effet pourquoi les Festina ont-ils durçi la course alors que pour la première place au général, il semble dorénavant que les choses soient jouées. Sans doute pour une nouvelle victoire d'étape? 
 

Au sommet du col de la Colombière (km 143,5), c'est une fois encore Richard Virenque, qui est passé en tête. Son maillot à pois est très bien accroché sur ses épaules. Il devance Julich (Cofidis). L'Américain est 25eme du classement général. 
 

Les quatre hommes ont été repris mais Chepe Gonzalez redémarre, il est repris par Peron, Dufaux... Les premiers ne sont plus qu'à un kilomètre du sommet. 
 

Après 80 km d'effort solitaire, Laurent Jalabert a été repris par le peloton que Christophe Moreau (Festina) emmène depuis de longs kilomètres. Tout de suite deux coureurs en ont profité pour contrer. Chepe Gonzalez et Andrea Peron sont suivis dans leur tentative par Laurent Madouas et Pascal Chanteur. 
 

Alors qu'il arrivait dans le Grand-Bornand, le Français Laurent Jalabert, a préféré arrêter son effort. Son avance n'étant plus que d'une minute, il semble vouloir se réserver pour la suite et notamment le col de la Colombière (1ere catégorie), qui débute. 
 

Laurent Jalabert est passé en tête du col de la Croix-Fry (1ere catégorie) et entame la descente à plus de 8O km/h. Cela fait plus de 60 km qu'il est seul. Derrière les Festina continuent à mener le train. 
 

Malgré le gros travail des Festina dans la montée du col de la Croix-Fry, Laurent Jalabert a repris un peu de temps. Il a 2'20'' d'avance. 
 

Les coureurs entament la montée du col de la Croix-Fry (km 111,5) et la course s'est encore durcie. Le peloton,cette fois-ci, se désagrége complétement. Laurent Jalabert ne compte plus qu'une petite minute d'avance. 
 

Au ravitaillement à Thones (km 106,5), Laurent Jalabert perd un peu de temps. Il ne compte plus que 2'20'' d'avance sur le peloton à l'intérieur duquel, les Festina et les Telekom se livrent à une petite guerre psychologique. C'est parti! 
 

En haut du col de la Forclaz (km 85) Laurent Jalabert est toujours en tête avec 3' d'avance sur ce qui reste du peloton emmené par Richard Virenque, qui passe en deuxième position devant l'un de ses équipiers. 
 

Hier, les deux voitures de Walter Godefroot (Telekom) et de Bruno Roussel (Festina) sont arrivées l'une derrière l'autre au parking des équipes, derrière la ligne d'arrivée. A peine serré le frein à main, le Français est descendu pour féliciter le Belge. "Bravo, tu tiens un grand champion", a-t-il dit. Et l'autre de rétorquer: "Brillante victoire d'étape. Dans les derniers mètres, il était vraiment imbattable." 
 

Alors que Laurent Jalabert, (n•1 mondial du classement UCI), augmente son avance dans l'ascension du col de la Forclaz (plus de 3'), que les Festina mènent le peloton à un bon rythme, on peut apercevoir les premiers lâchés : Lino, Dojwa, Rinero, Mac Ewen, Gianetti, Blijelevens, Baldato, Minali, Dekker... 
 

Laurent Jalabert, 38eme du classement général à 1 h 11'25'', continue d'accroître son avance. Au bas du col de Tamié, il possède 2 minutes d'avance. Il profite d'un léger vent de dos pour prendre encore un peu de temps. 
 

Dans l'ascension du col de Tamié longue de 8 km, le peloton qui était groupé a vu Laurent Jalabert (Once) sortir comme un diable de sa boite. Le Français, qui ne marchait pas depuis le début de ce Tour de France, a toujours dit que si un jour, il se sentait bien, il attaquerait. Il possède 50'' d'avance mais il lui reste 150 km avant d'arriver à Morzine. 
 

Un avis de prudence a été lancé par la Direction de l'Equipement, suite à un glissement de terrain sur la Départementale 4, environ 12,5 km avant le franchissement du col de la Colombière, durant l'étape. Un chantier d'urgence a été mis en place pour réparer la route et la largeur du passage ne sera que de 3,30 m sur une trentaine de mètres. Pour le passage des coureurs, un revêtement "d'enrobé" a été mis en place.Espérons qu'il ne se passera rien. 
 

A la faveur du premier sprint bonifications à Tours-en-Savoie (km 44) remporté par Zabel, une quinzaine de coureurs ont tenté de s'échapper. C'est Christophe Rinero (Cofidis) qui a été à l'initiative de ce mouvement. Mais le peloton emmené par les Festina est revenu après quelques kilomètres de chasse. 
 

Le quintuple vainqueur du Tour pense qu'Ullrich a des lacunes: "Le Tour de France ne se joue pas seulement dans les montées mais aussi dans les descentes. Ullrich a montré ses limites dans cet exercice. Un jour où il pleuvra, il peut se faire piéger." 
 

Le temps sera sec et très bien ensoleillé avec tout au plus quelques petits nuages près des sommets. Le vent sera faible (10 km/h), pouvant aller temporairement jusqu'à 30 km/h. Les températures sont en faible hausse: 11 degrés au départ, 26 degrés en vallées, s'abaissant vers 16 à 18 degrés enhaut des cols, 23 degrés à l'arrivée. Un temps pour faire du vélo. Ni trop chaud, ni trop froid! 
 

Le début de cette 15eme étape, n'a vu pour l'instant aucune offensive se développer. Le peloton qui descend de Courchevel en direction de Moûtiers (km 20), en profite pour discuter et se détendre. La journée risque en effet d'être longue. L'arrivée à Morzine n'est prévue que vers 17 h.
 

Le coureur de l'équipe Gan a été mis hors course par le jury des commissaires pour s'être appuyé sur une moto de la télévision. Rué, qui a été également sanctionné d'une amende de 200 francs suisses, s'est vu reprocher "un appui prolongé sur un véhicule au Km 136, rétropoussette au Km 26 et poussette au Km 74".La moto de France Télévision, qui a permis au coureur de s'appuyer pendant plus de 100 mètres sur le véhicule, a été exclue de façon définitive du Tour. Rué est le deuxième coureur exclu depuis le départ de Rouen après le Belge Tom Steels, sanctionné pour "geste violent envers d'autres concurrents dans le sprint final" après la 6e étape à Marennes. 

Marco Pantani, le petit grimpeur italien qui s'était imposé samedi à l'Alpe-D'Huez, que l'on annonçait incertain au départ ce matin, est bien là. Malgré une bronchite carabinée, il a décidé de continuer. Une bonne nouvelle pour l'intêret de la course, Pantani, 4eme du général à 11' 30'' a en effet un retard de 24'' sur Bjarne Riis. 
 

Richard Virenque joue ce matin le dernier acte d'un combat débuté dans les Pyrénées. Courchevel-Morzine (208,5 km) est en effet l'ultime étape alpestre de cette Grande Boucle 1997. Le Français en attaquant le premier des six cols de la journée, sait qu'il lui faudra tout tenter, pour reprendre du temps sur Jan Ullrich, plus que jamais en jaune. 

Ensuite, il sera trop tard. 

Cette dernière semaine commence donc sur des chapeaux de roue! 
Le col de Tamié (3eme catégorie; km 62), le col de la Forclaz (2eme catégorie; km 85), le col de la Croix-Fry (1ere catégorie; km 119), le col de la Colombière (1ere catégorie; 143,5 km), la côte de Chatillon (3eme catégorie; km 170) et pour finir le col de Joux-Plane (hors catégorie; km 196, 5), sont autant de monstres, qui peuvent effrayer un peloton, qui a déjà beaucoup souffert. Hier, ils étaient une soixantaine à être arrivés dans les délais. Plus de 90 allaient être repêchés dans l'intêret de la course. 

Les Festina durciront-ils la course dès le départ, ce matin à 10 h 50. Personne ne le pense. 
On peut même croire que pour une fois, un coureur non concerné par le classement général, pourra enfin s'exprimer à l'écart du combat Virenque-Ullrich.--Eric Serres