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Normale | ... naturel en venant de Taninges | En 1997, 2000, 2006 et 2016 |
1er km brutal (pentu à 10%), 11,8 km | mettre "tout à gauche" au pied
du col, recommandé le jour du marché (mercredi), |
Chantemerle | ... agréable | En 1991 | branche Est, traverse le village de Samoëns, passe au bas de Chantemerle, traverse Les Turches, 12,4 km | variante recommandée (pour la montée) : départ le plus facile, à éviter pour la descente et le jour du marché (mercredi) |
Directissime | ... sportif | non : trop étroite, virages trop serrés | variante la plus courte : 11,5 km,
- commence comme la "Normale" (voir carte ci-dessous : les points noirs sur le tracé jaune), - passe par Lachat - puis termine comme "Chantemerle" (voir les points noirs sur le tracé bleu clair). |
mêmes que Normale |
D354 | ... départemental | non | traverse le village de Samoëns, itinéraire 36 du Conseil Général de Hte Savoie, les points kilométriques sont marqués au sol (km 1), commence comme "Chantemerle" (voir carte ci-dessous : les points roses sur le tracé bleu clair), passe par Sous-Lachat puis termine comme la"Normale" (voir les points roses sur le tracé jaune). | recommandé pour la descente
(l'origine des distances marquées au sol se trouve 200m après la place du village (PK0,4 de ce site) |
Mathonex | ... bucolique | non : trop étroite | branche Ouest, variante la plus bucolique, 12,7 km | mêmes que Normale, à éviter pour la descente |
Une recommandation valable en été pour tous les
itinéraires : soyez
au sommet avant midi (10 ou 11h) pour réduire les
risques
de nuages sur les hauteurs dont le Mont-Blanc lui-même.
Attention
aux gravillons. Pour les amis suisses qui s'en scandalisent, la
France et ses divisions administratives n'ont pas les moyens de
réparer toutes les routes comme en Suisse et doivent se
contenter de
réparations sommaires avec gravillons sur certaines.
Peut-être que ces
moyens existeraient si les entreprises et les particuliers payaient
100% de leurs impôts en France.
Pour examiner le profil de chacun des itinéraires, cliquez sur cette image bleue :
Pour situer ces itinéraires sur la carte, cliquez sur cette image verte :
Notez bien ce secteur pour ne pas vous mettre dans le rouge : si le braquet est déjà trop long dans les pentes précédentes (10%), il faudra tirer des bords ou mettre pied à terre ... et attendre la fin du secteur pour enfourcher le vélo.
Pantani et Virenque (son avis sur la difficulté en mp3) se sont échappés pour la victoire dans ce secteur (au même endroit : PK 6,5 photos, videos) respectivement en 1997 et en 2000. Armstrong y a eu en 2000 la seule défaillance (document) qu'il ait connue dans un Tour de France.
Une des raisons est que l'origine des distances n'est pas toujours
positionnée
au même endroit par les auteurs :
- référence à un monument : église, place,
- référence géographique : rupture de pente sur
la route d'accès de la vallée (cas de ce site),
- position telle que le sommet du col se termine juste par un
kilomètre
complet (c'est à dire que la longueur de la montée est un
nombre entier de km, cas du Tour de France).
Le tableau ci-dessous montre pour la variante Normale du Col de Joux-Plane comment la pente moyenne varie suivant la position de l'origine des distances ce qui a pour effet de déplacer les hectomètres peu pentus ou très pentus dans le km n ou le km n+1. L'irrégularité du col de Joux-Plane rend plus sensible le phénomène.
Variante Normale du Col de Joux-Plane :
% de la pente par km
suivant la position de l'origine des
distances
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10,00 | 7,50 | 8,30 | 7,20 | 7,20 | 5,75 | 10,35 | 8,90 | 9,40 | 9,03 | 8,77 | 8,38 |
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9,00 | 7,73 | 8,28 | 6,93 | 7,97 | 5,40 | 10,25 | 8,85 | 9,28 | 9,20 | 8,74 | 8,46 |
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8,00 | 7,95 | 8,25 | 6,67 | 8,73 | 5,05 | 10,45 | 8,50 | 9,16 | 9,36 | 8,71 | 8,51 |
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7,10 | 8,08 | 8,38 | 6,25 | 9,50 | 4,70 | 10,30 | 8,50 | 9,04 | 9,53 | 8,68 | 8,56 |
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6,30 | 8,10 | 8,50 | 6,75 | 8,95 | 4,75 | 9,75 | 8,90 | 8,92 | 9,69 | 8,65 | 8,59 |
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5,50 | 8,38 | 8,38 | 7,25 | 8,40 | 4,80 | 9,15 | 9,35 | 8,80 | 9,86 | 8,62 | 8,62 |
Pour une puissance mesurée (sous contrôle
médical,
ECG à l'effort) de 175 W à 130 pulsations / minute, il
est
:
- possible de tenir 27 km/h sur le plat seul pendant 2 heures (en
début
de saison cycliste, séjour en plaine),
- impossible de monter entièrement le col de Joux-Plane
après
quelques jours de séjour sur place avec un vélo de course
triple plateau (poids cycliste + vélo = 82kg).
Etre franchement au-delà des 175 W ne garantit pas non plus à un cycliste venant de la plaine de monter entièrement le col au premier essai.
Après accoutumance aux efforts en altitude :
- il est possible de monter le col en 100 mn dont 6 minutes
d'arrêts
(pour se désaltérer sans perdre le souffle car boire
empêche
de respirer !), avec un développement de 30x24 (trop long /
moyens physiques) quasiment
de bas en haut, à 130 pulsations / minute,
- le secteur le plus raide (13,5% voir ci-dessus)
est trop raide pour
passer avec le 30x24 sans tirer des bords,
- performances en région parisienne améliorées
: le même effort permet de tenir 31 km/h sur le plat.
Par ailleurs, des tests à l'effort en caisson avec une pression atmosphérique = à celle de 5000 m d'altitude montrent, sur des personnes diverses, que cette altitude divise par 2 la puissance produite par un individu accoutumé.
J'en conclus que pour un même effort de l'organisme, la puissance produite au niveau de la mer est nettement supérieure à celle à 1000 m d'altitude et a fortiori à celle à 2000, et ce, je suppose en proportion de la baisse de la pression atmosphérique, ainsi à 700 m (pied de Joux-Plane), pression -10%, puissance développée -10%. Ces -10% affectent d'ailleurs toute activité.
Ainsi, les cotations usuelles de difficulté des cols (encore appelées puissances estimées) me paraissent trop optimistes si elles ignorent l'altitude : c'est leur prix payé pour la simplicité de la formule de calcul.
Paramètre Irrégularité
Pour un col présentant des pentes irrégulières, les cotations, basées sur des pentes moyennes par kilomètre, ne sont valables que pour un cycliste disposant d'un développement lui permettant de passer les hectomètres plus pentus que la moyenne (et encore lucide pour adapter son braquet). Le cycliste équipé du développement seulement adapté à ses moyens physiques pour la pente moyenne trouvera plus difficile un col de pente irrégulière (voire montera à pied) qu'un col régulier.
Curieusement, l'importance économique du col est
corrélée
à ce critère de difficulté
"irrégularité"
:
- faible importance économique = peu d'investissement en travaux
routiers = tracé épousant le relief naturel = pente
irrégulière,
- importance (pour desservir une station conséquente, pour
relier
des villes) = investissements = remblais et tranchées = pente
régulière.
Cette corrélation n'est pas si étonnante puisque l'effort
du cycliste a la même cause que l'effort des véhicules
(caravanes,
camions) pour rouler à une vitesse raisonnable à la
montée
et pour freiner dans la descente.
Donc la cotation devrait s'accompagner de la valeur maximale de la pente, pour assurer le cycliste de pouvoir monter sans surprise désagréable et inexpliquée. A défaut, l'interdiction aux véhicules de plus de 3,5 t indique une valeur maximale de pente très supérieure à la pente moyenne.
En conclusion
Durcissez les cotations ne tenant pas compte de l'altitude.
Méfiez-vous des petites routes : prévoyez un
développement
plus court que ne requiert la pente moyenne kilométrique la plus
forte.